Voyance en France : est-ce légal ?

La voyance fait partie des arts divinatoires. Cette activité gagne en popularité et est jugée lucrative. À en croire les statistiques, environ 20 % des femmes ont déjà fait appel à un voyant contre 10 % chez les hommes. Ce qui signifie que la voyance fait plusieurs millions de consultations par an. Considérée comme une véritable activité génératrice de revenus, la pratique de la voyance est-elle légale en France ?

Réglementation de la voyance en France

Pour répondre à la question ci-dessus, on peut exercer librement la voyance sur le territoire français. La pratique de cette discipline divinatoire a été considérée comme un délit par le passé dans l’Hexagone. Mais depuis l’abrogation de l’article R34-7 de l’ancien Code pénal, la voyance est légale sur le sol français. Le nouveau Code pénal, en vigueur depuis le 1er mars 1994, évoque que sa pratique n’est plus considérée comme une infraction à la loi. De toute façon, il n’y a pas de réglementation particulière qui règle l’exercice des arts divinatoires. Qui plus est, aucun diplôme n’est requis pour s’installer comme voyant.

Le médium donne en effet des informations à ses clients comme la révélation de leur passé et la prédiction de leur avenir en se fiant au caractère non médical de cette discipline divinatoire. Ce qui fait que tout le monde peut pratiquer la voyance. Néanmoins, elle nécessite des qualités spécifiques pour ceux qui souhaitent se lancer dans cette activité jugée intemporelle. Vous devez au moins faire preuve d’écoute, de capacité à mettre en confiance et de notion en psychologie.

Statuts juridiques de la voyance

Vous l’aurez compris, toutes les activités qui génèrent des revenus doivent faire l’objet de déclaration auprès de l’administration publique compétente. Ainsi, même si tout le monde peut pratiquer la voyance, il est fortement déconseillé d’exercer en tant que voyant non déclaré. Cette discipline divinatoire est considérée comme un métier à part entière. La non-déclaration de votre cabinet peut vous causer des ennuis en cas de dénonciation. Pour vous aider, voici les statuts juridiques que vous pouvez choisir en tant que voyant :

  • La micro-entreprise. C’est le statut le plus simple et le moins cher. Vous payez les cotisations sociales sur la base des recettes déclarées. Autre avantage, vous n’êtes pas soumis à des démarques administratifs ni juridiques en France ;
  • L’entreprise individuelle en nom propre. Si votre cabinet de voyance se développe, il est recommandé de choisir ce statut. Les cotisations sociales sont calculées cette fois-ci sur les bénéfiques.
  • L’EURL. Cette structure juridique est réservée surtout aux voyants qui ont une activité très importante.

Problème causé par la liberté d’exercice de la voyance en France

Depuis la légalisation de la pratique des arts divinatoire en France suite à l’abrogation de l’article R34-7 de l’ancien Code pénal, la voyance s’est fortement démocratisée. Et comme elle n’est pas spécifiquement réglementée sur le sol français, elle devient l’univers des escrocs. Bon nombre de personnes se convertissent en voyants juste pour profiter de la forte demande. Elles n’ont même pas le minimum de qualités et du savoir-faire requis pour exercer cette discipline divinatoire. C’est une pure arnaque.

Le dynamisme du marché de la voyance est donc taché par la présence des gens malhonnêtes. Il risque même de compter plus d’escrocs que de voyants sérieux et dignes de confiance. De nos jours, on assiste à une recrudescence de réseaux de voyance sur l’internet qui font l’objet d’aucun contrôle. Mais une chose est sûre, la voyance est tout à fait légale en France. Si vous souhaitez devenir voyant, il convient seulement de déclarer votre activité.

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